Fermez les yeux et imaginez une société sans la fonction automobile. Cette merveilleuse et unique fonction de mobilité qui permet d’aller de n’importe quel point A à n’importe quel point B et en totale autonomie. Gardez les yeux fermés, la fonction automobile regroupe le transport individuel motorisé dans son ensemble avec les autos, motos, les deux roues et même les taxis. En résumé, il ne vous reste que les gares, les stations de métro, les abris bus, le vélo et les trottinettes pour vos déplacements, votre boulot, votre famille, vos week-ends, vos vacances. Une petite voiture partagée les rares jours de fête pas plus.
Vous avez senti ce frisson, ouvrez les yeux ce n’était heureusement qu’un cauchemar. Les nombreux avantages de la fonction automobile sont définitivement indiscutables et il parait impensable pour une société moderne de s’en passer surtout si elle n’est pas exclusivement intra-urbaine. Eh bien certains y rêvent néanmoins et vous le proposent de manière autoritaire et méprisante. Accorder le transport individuel motorisé avec les contraintes environnementales, personne n’est contre et la démarche est déjà très largement engagée. Depuis 1990, la consommation moyenne des voitures a été réduite déjà de 22 %, une paille. Pas assez, pour certains, il faudrait en perdre l’usage. Maintenant vous pouvez choisir votre camp, celui de la régression totale ou pas. Les manuels d’histoire regorgent d’exemples de sociétés anciennes qui ont périclité en ayant perdu l’usage de la « roue ». L’automobile est assurément la « roue » des temps modernes, d’ailleurs la révolte dite des « gilets jaunes » a parfaitement montré l’impossibilité concrète pour notre société à réduire l’usage de l’automobile. Car cette crise sociale possédait à son début en réalité tous les prédicats de l’automobile, avec le gilet récupéré à la va-vite dans la boite à gants, le rond-point, le prix du carburant et finalement celui de la mobilité en région. L’origine des révolutions (commémorée les 14 juillet) n’est plus la faim avec le prix du pain, mais le prix de la mobilité avec celui du carburant. En réalité, sans la fonction automobile, plus (ou moins) de « pain » pour beaucoup.
Une autophobie étatique
L’autophobie représente indiscutablement un très grand danger pour l’unité et l’avenir de la société et si la démonstration a été faite. Le phénomène néanmoins est polymorphe et redouble de violence ces derniers temps, mais il n’est pas nouveau. Le premier responsable est l’État avec une autophobie fiscale et confiscatoire de longue date, car l’automobile rapporte plus (bien plus) qu’elle ne coûte à la société, la fameuse "vache à lait" représente désormais 9,6 % des dépenses des ménages en 2018 contre 8,8 % en 2015. La fiscalité du bonus/malus devenue au fil du temps exclusivement celle du malus, en réalité sanctionne l’achat d’une voiture neuve que la vignette Crit’Air impose par ailleurs. Bien joué… surtout que depuis 2017, le prix des carburants a bondi de 25 % (+ 9,5 % en 2017 et + 13,9 % en 2018). L’État anti voiture est désormais une évidence en surbrillance, d’ailleurs les composantes de la crise des gilets jaunes sont imputables à un alourdissement envisagé de la fiscalité, mais après la mesure de réduction de la vitesse à 80 km/h et de la sévérisation du contrôle technique, deux mesures clairement instrumentalisées afin de réduire le parc automobiles d’occasions et démonstratives d’autophobie à tel point que le sujet a interrogé jusqu’aux médias généralistes et pasteurisés poussant le gouvernement à assurer que ce n’était pas le cas.
L’autophobie idéologique
Le législateur hexagonal n’a jamais été à l’aise avec l’automobile, et la protection de l’environnement est simplement l’excuse pour une sur-fiscalité « déculpabilisante », pas plus. La conséquence n’est pas uniquement financière, mais légitime le phénomène par ce masque républicain. L’autophobie est clairement un courant idéologique « nauséabond » aux senteurs de composteur (l’ancien pourrissoir) et de collectivisme en réalité. C’est un courant dogmatique et finalement utopique pour une société prise dans son ensemble, car l’alternative crédible n’existe pas et n’existera pour ainsi dire jamais. L’autophobie est donc aussi une facilité intellectuelle pour un public qui n’est pas ou peu concerné.
Prenez la voiture électrique, son impact est dans son ensemble (fabrication, usage, recyclage) généralement plus défavorable que le thermique encore, la technologie débute tout juste son ascension dans ce domaine. Je ne sais pas si vous avez vu, mais les ventes de diesel repartent à la hausse, car son rendement énergétique reste techniquement imbattable, donc sa consommation et son coût à l’usage. Le dieselgate n’aura servi à rien ? Ce scandale aux clients victimes, « trompés » mais uniquement à leur avantage. En France, les ventes de deux roues à moteurs progressent en 2019 de presque 20 % à tel point que la mairie de Paris -autophobe historique- s’inquiète du phénomène en s’arrangeant avec les conclusions d’une étude sur son impact environnemental. De la fin du « tout voiture » nous sommes passés à la fin de « tout ». Le « tout voiture » cher à ce courant de pensée est déjà une mystification en soi, car la mobilité est déjà bel et bien polymodale. En dénonçant ses lobbys à lui, ce courant politique en est devenu le plus intolérant et exalté.
L’autophobie est devenue parfois schizophrénique aussi à l’image du parc régional des Calanques à Marseille qui a interdit au constructeur Kia de publier des photos de sa dernière voiture réalisées sur place pourtant hybride et pourtant réalisées sur le domaine public « pour ne pas faire la promotion du véhicule thermique » et alors que le site officiel du même parc dispose d’une page « accéder et circuler » ou tout est bon : autoroutes, voitures, avions pour visiter le même parc. Un bon gros foutage de gueule intellectuellement malhonnête donc qui montre néanmoins efficacement les limites de l’autophobie. Enfin, le secteur de l’automobile représente toujours 8 % des emplois directs en France et concerne 2,2 millions de personnes. Les écoactivités au sens très large seulement 1,8 % selon le ministère de la Transition écologique et solidaire. A l’heure du projet de loi mobilité, le juste l’équilibre risque d’être plutôt compliqué a trouvé.
Prenez la voiture électrique, son impact est dans son ensemble (fabrication, usage, recyclage) généralement plus défavorable que le thermique encore, la technologie débute tout juste son ascension dans ce domaine. Je ne sais pas si vous avez vu, mais les ventes de diesel repartent à la hausse, car son rendement énergétique reste techniquement imbattable, donc sa consommation et son coût à l’usage. Le dieselgate n’aura servi à rien ? Ce scandale aux clients victimes, « trompés » mais uniquement à leur avantage. En France, les ventes de deux roues à moteurs progressent en 2019 de presque 20 % à tel point que la mairie de Paris -autophobe historique- s’inquiète du phénomène en s’arrangeant avec les conclusions d’une étude sur son impact environnemental. De la fin du « tout voiture » nous sommes passés à la fin de « tout ». Le « tout voiture » cher à ce courant de pensée est déjà une mystification en soi, car la mobilité est déjà bel et bien polymodale. En dénonçant ses lobbys à lui, ce courant politique en est devenu le plus intolérant et exalté.
L’autophobie est devenue parfois schizophrénique aussi à l’image du parc régional des Calanques à Marseille qui a interdit au constructeur Kia de publier des photos de sa dernière voiture réalisées sur place pourtant hybride et pourtant réalisées sur le domaine public « pour ne pas faire la promotion du véhicule thermique » et alors que le site officiel du même parc dispose d’une page « accéder et circuler » ou tout est bon : autoroutes, voitures, avions pour visiter le même parc. Un bon gros foutage de gueule intellectuellement malhonnête donc qui montre néanmoins efficacement les limites de l’autophobie. Enfin, le secteur de l’automobile représente toujours 8 % des emplois directs en France et concerne 2,2 millions de personnes. Les écoactivités au sens très large seulement 1,8 % selon le ministère de la Transition écologique et solidaire. A l’heure du projet de loi mobilité, le juste l’équilibre risque d’être plutôt compliqué a trouvé.
La société française va devoir s’apaiser rapidement sur le sujet de l'auto, réintégrer du réalisme à haute dose et finalement accepter une part d’impact sur l’environnement pour le transport individuel, et au même titre que les transports collectifs et toutes activités humaines d’ailleurs également pollueuses, à moins d’attaquer l’humain au final.
La récréation est finie, il fait chaud, il fait froid, il pleut… et alors ? Vous n’imaginez pas sérieusement arrêter ces phénomènes en interdisant uniquement la bagnole aux seuls français sans solution crédible.
La récréation est finie, il fait chaud, il fait froid, il pleut… et alors ? Vous n’imaginez pas sérieusement arrêter ces phénomènes en interdisant uniquement la bagnole aux seuls français sans solution crédible.